ro MIMETISM ŞI SIMULARE ÎN PIESA LES JUMEAUX VÉNITIENS DE C. GOLDONI
fr MIMÉTISME ET FAUX-SEMBLANT À TRAVERS LA PIÈCE THÉÂTRALE LES JUMEAUX VÉNITIENS DE C. GOLDONI
  • Khelouiati,  Souad
    UNIVERSITÉ BADJI MOKHTAR – ANNATA (ALGÉRIE)
Abstract
În Les Jumeaux vénitiens, obiect al studiului nostru, existǎ o lume a falsitǎţii, în care toţi se preface : iluzii, false interpretǎri ale realitǎţii, subiectivitatea viziunilor fiecǎrui personaj. Goldoni îşi acoperǎ personajele cu un vǎl de mister, care lasǎ sǎ se strecoare îndoiala asupra intenţiilor lor. Antrenate în fluxul evenimentelor, personajele cad pradǎ conflictelor, în care temerile se opun aspiraţiilor, visurile se lovesc de cruda realitate, dorinţele întâmpinǎ obstacole în dorinţele celorlalţi, libertatea şi puterea lor sunt stǎvilite de propriile limite sau de cele pe care le impune societatea. În spatele mǎştilor, se ascunde o codificare socialǎ sofisticatǎ, în fapt o naturǎ umanǎ mai apropiatǎ de un bestiar monstruos şi necruţǎtor decât de sentimente conviviale şi umaniste. În lumea lui Goldoni, intensitatea situaţiilor este aproape întotdeauna paroxisticǎ; cǎci violenţa antagonismelor, excesul personajelor, al sentimentelor, senzaţiilor, cǎutǎrilor şi pasiunilor lor este resortul însuşi al oricǎrei acţiuni dramatice.
Abstract
Dans Les Jumeaux vénitiens, objet de notre étude, il existe un monde du faux où tout le monde feint : illusion, fausses interprétations de la réalité, subjectivité des visions de chaque personnage. Goldoni recouvre ses derniers d’un voile de mystère qui laisse planer le doute sur leurs intentions. Submergés par le flot des événements, les personnages de l’auteur du Trompeur, se retrouvent en proie à des conflits où les peurs s’opposent aux aspirations, où les rêves se heurtent à la réalité, où les désirs trouvent des obstacles dans les désirs des autres, où leur liberté et leur puissance sont bridées par leurs propres limites ou par celles que leur impose la société. Leur besoin d’acquérir, de posséder est toujours supérieur aux moyens dont ils disposent. Derrière les masques, se cache une codification sociale très sophistiquée, en réalité, une nature humaine plus proche d’un bestiaire monstrueux et impitoyable que des sentiments conviviaux et humanistes ; à savoir que «l’Intérêt» domine les rapports entre les individus et transforme le champ social en jungle où seuls les plus forts peuvent survivre. L’Italie de Goldoni est une foire aux monstres. En effet, dans le monde du dramaturge, l’intensité des situations est presque toujours paroxystique ; car la violence des antagonismes, l’excès des personnages, de leurs sentiments, de leurs sensations, de leurs quêtes, de leurs passions, cet excès est le ressort même de toute action dramatique. Mais, dans tous les cas, ce qui fait le monde de l’auteur, c’est l’excès monstrueux du comportement humain. On peut d’abord se demander si tous les phénomènes sociaux jouissent d’un même degré de réalité et si certains d’entre eux (ceux-là même dont il est question ici) ne relèvent pas d’une illusion, sorte de fantasmagorie collective. Le problème se pose en terme de savoir si certains niveaux sont isolables, ou s’ils dépendent d’autres avec lesquels ils entretiennent des relations dialectiques. Enfin, la science postule toujours la cohérence de son objet ; les sciences sociales en question, si elles se définissent par référence à un pseudo-objet, ne se réduisent-elles pas à une sorte de jeu, à une manipulation gratuite de symboles ? Nous serions alors dans le domaine de la mystification, qui est tout le contraire de l’humanisation ? Et pourtant, la mystification est aussi une opération humaine.