ro SIMULARE ŞI MANIPULARE PE SCENĂ. CÂTEVA ŞIRETLICURI SÂNGEROASE DIN TEATRUL ELISABETAN
fr FEINTE ET MANIPULATION SUR SCÈNE. QUELQUES RUSES SANGLANTES DU THÉÂTRE ÉLISABÉTHAIN
  • Wittig-Tsoller,  Natalia
    UNIVERSITÉ BLAISE PASCAL, CLERMONT-FERRAND II
Abstract
Teatrul elisabetan oferǎ o gamǎ largǎ de personaje şi situaţii care pun în scenǎ trǎdǎri sau viclenii menite sǎ satisfacǎ interesele personale şi plǎcerea  perversǎ a manipulatorului. Şiretlicul poate fi utilizat şi pentru a potoli setea de rǎzbunare, unele dintre cele mai sângeroase şi oribile scenarii fiind împrumutate din canibalismul ce apare în mitul lui Atreu şi Thyeste. Teatrul elisabetan abundǎ în minciuni, intrigi, deghizǎri şi manipulǎri. Dramaturgii epocii înfǎţişeazǎ un tablou foarte variat al diferitelor josnicii omeneşti, al reuşitelor sau eşecurilor lor, toate acestea cu scopul de a arǎta cǎ limitele dintre realitate şi iluzie sunt extrem de fragile.
Abstract
Le théâtre élisabéthain offre un large panel de personnages et de situations mettant en scène des trahisons ou des feintes visant à servir les intérêts personnels du manipulateur ainsi que son plaisir purement pervers (cf. la ruse de Aaron dans Titus Andronicus de W. Shakespeare, qui obtient de Titus qu’il se coupe la main droite sans rendre à ce dernier les vies de ses fils – tout cela est manigancé par plaisir et sans aucun profit). La supercherie peut également être utilisée pour assouvir la vengeance et certains des scénarios les plus sanglants et horribles sont emprunts du cannibalisme du mythe d’Atrée et Thyeste. La feinte de Barabas dans le Juif de Malte de Ch. Marlowe, qui fait de sa fille une religieuse catholique pour sauver ses richesses, le mène à la perte de sa fortune, de sa fille – qui se convertit réellement – et de sa vie. Quant au déguisement de la fille de Shylock Jessica, il lui permet d’échapper à la maison parentale, ce qui accomplit la chute du marchand Juif. Difficile donc d’énumérer tous les mensonges, intrigues ou autres déguisements et manipulations dont regorge le théâtre élisabéthain. Les dramaturges de l’époque peignent un tableau très varié de différentes bassesses humaines, de leurs réussites ou de leurs échecs, mais tout cela dans le but de montrer que les limites entre le réel et la feinte – l’anti-réel mensonger – sont infiniment minces. La vie n’est pas seulement un songe, c’est aussi le mensonge et la feinte.