Why did two publishers, one from Rouen and the other from Paris, decide in 1600 to update an old medieval farce ? Why was this farce renamed « facétie » when it went to print ? The questions raised by this amusing play lead to three short investigations : about editorial strategies at the dawn of the 17th century ; about the emergence of a female readership resistant to rudeness and impoliteness ; and, last but not least, about the therapeutic and metaphorical functions of salt — a comical remedy for mismatched spouses and an essential element of facetious discourse.
Pourquoi deux éditeurs, un Rouennais et un Parisien, ont-ils choisi en 1600 de rafraîchir une vieille farce d’inspiration médiévale ? Pourquoi cette farce, dite des Femmes salées, a-t-elle été rebaptisée « facétie » lors de son passage à l’imprimé ? Les questions que soulève cet amusant opuscule conduisent à trois petites enquêtes : sur les stratégies éditoriales à l’aube du XVIIe siècle ; sur l’émergence d’un lectorat féminin, rétif à la grossièreté ; enfin et surtout, sur les fonctions thérapeutiques et métaphoriques du sel — remède loufoque aux couples mal assortis et élément essentiel du discours facétieux.