Enfance by Nathalie Sarraute appears at a time when the self-writing is attracting growing interest, while undergoing profound changes at the same time. The desire to legitimize and modernize the autobiographical genre leads, paradoxically, to a generic transgression, because a new self-writing is taking shape: “autofiction”. Our intention here is to examine the particularities of the new autobiographical writing proposed by Sarraute's text, which is distinguished above all by the duplication of the narrative voice, by the discontinuity and by the exploration of the tropisms of childhood.
Enfance de Nathalie Sarraute paraît à une époque où l’écriture du Moi suscite un intérêt grandissant, en subissant à la fois des changements profonds. Le désir de légitimer et de moderniser le genre autobiographique débouche, paradoxalement, sur une transgression générique, car une nouvelle écriture du Moi prend forme : « l’autofiction ». Notre but est ici d’examiner les particularités de la nouvelle écriture autobiographique proposée par le texte de Sarraute, lequel se distingue surtout par le dédoublement de la voix narrative, par la discontinuité et par l’exploration des tropismes de l’enfance.