Antonia is a novel of George Sand, which deals with class conflict between nobles and roturiers, on the value of birth. Being born noble is seen as of high rank, which gives supremacy to the noble over the roturier, and therefore power over him. The novel is an illustration of the value of power, no more only on that of the noble over the roturier, but also of that of the human being over his fellow. It is through speech that power is shown, speech becomes the manifestation of the power of the speaker over his listener. From there come the following questions : what makes the speech of the speaker an act of power linguistically expressed ? On what stands the power of the speaker over the listener and what is the aim of its utterance ? Since we are dealing with speech, that is why we have chosen the discourse analysis approach, following the semasiological order. The analysis has made to distinguish two types of power : the natural and the artificial power. The first shows the supremacy of the being over the other at three levels: the high social background of the noble over the roturier, the authority of the parent over the child and that of the husband over his wife. It has come out that the nature herself sets hierarchy on the relations between humans by giving power to some over others. The second deals with money, the owning of propriety and self praise, they show how human being through his efforts gets to be over the others and detain power over them. These elements are sources of power, give power to the being, and their discourse becomes that of power.
Antonia est un roman de George Sand, qui porte sur le conflit de classe entre nobles et roturiers, consécutivement à la valeur de la naissance. L’origine noble est regardée comme de prestige, elle confère une suprématie au noble sur le roturier, et consacre de fait son pouvoir sur lui. Le texte est une mise en illustration de la valeur du pouvoir, non plus seulement du noble sur le roturier, mais de l’être sur son semblable. C’est à travers le discours que se manifeste l’empreinte du pouvoir, il devient la manifestation du pouvoir du locuteur sur son interlocuteur. D’où la problématique suivante : qu’est-ce qui fait du discours du locuteur un acte de pouvoir linguistiquement marqué ? Qu’est-ce qui fonde le pouvoir du locuteur sur l’interlocuteur et quel est le but de sa mise en discours ? Puisqu’il est question de discours, nous avons opté pour l’approche de l’analyse du discours, en empruntant la démarche sémasiologique. L’analyse a fait distinguer deux types de pouvoir : le pouvoir naturel et celui artificiel. Le premier fait observer la suprématie de l’être sur l’autre à trois niveaux : l’origine sociale supérieure du noble sur le roturier, l’autorité du parent sur l’enfant et celle du mari sur sa femme. S’en est décliné que la nature elle-même hiérarchise les relations entre les humains en conférant le pouvoir aux uns sur les autres. Le second s’est articulé sur l’argent, la propriété domiciliaire et la présomption de soi, faisant voir comment l’être de par ses propres efforts se situe au-dessus des autres et jouit du pouvoir sur eux. Ces éléments sont vecteurs de pouvoir, investissent l’être de pouvoir, et son discours devient celui du pouvoir.