The French linguistic factor exerted pressure in the different stages of the evolution of the Romanian language, enriching and dynamizing it, accelerating its evolution. But the imitative excess leads to a reaction of rejection. The myth is denounced, the model of the perfect language is subjected to criticism. The interaction between the two languages gives rise, over time, to a different imaginary. It reflects the subjective and self-reflexive perspective of the Romanian speaker. In our paper, we will analyze the relevance of the theory of the linguistic imaginary from this perspective.
Le facteur linguistique français a créé une pression dans les différentes étapes de l’évolution du roumain, il l’a non seulement enrichi, mais aussi dynamisé, en accélérant son évolution. Mais l’excès imitatif mène à une réaction de rejet, le mythe est dénoncé, le modèle de la langue parfaite est soumis à des critiques. L’imaginaire qui se nourrit de cette interaction entre les deux langues au fil du temps prendra donc des formes différentes. Il est le reflet de la perspective subjective du locuteur Roumain dont le positionnement envers sa langue représente le témoignage d’un effort de plus en plus soutenu d’(auto)réflexion linguistique.
Dans notre propos, nous essayerons d’engager une réflexion concernant la pertinence de la théorie portant sur l’imaginaire linguistique pour l’analyse de l’influence que le français a exercée, et le fait encore de nos jours, sur la langue roumaine. En soumettant à l’épreuve le modèle d’analyse proposé par Anne-Marie Houdebine, on comprendra les rapports des sujets à la langue comme un facteur déterminant de sa normalisation et de son évolution.