fr SAISIR LE VÉCU EXPÉRIENTIEL DES VISITEURS DE MUSÉE. EXPÉRIMENTATION D’UN DISPOSITIF DE GÉO-LOCALISATION AUGMENTÉ
  • Illanes,  Isabelle
    Université Paul-Valéry Montpellier 3, France
  • Arnaud,  Vena
    Université Montpellier 2, France
Abstract

Museum visiting as a phenomena is apprehended since the first museal forms in the XVIIth century from which our contemporary museums inherit (Schaer, 1993). The emergence of a consideration for displaying objects is part of a historical context marked by the great discoveries, the values of renaissance humanism and, later, the philosophy of the Enlightenment. Although the composition of target audiences has changed over the centuries (Rasse, 2001), the concerns of exhibition designers have always dealt with three central elements : objects, publics and spaces. The XXth century particularly witnesses the central place given to the visitor and then, in the XXIth century, to his experience. This paradigm leads to methodological difficulties related to the capture of a visiting experience, especially as the data are produced in a natural situation and in action (Schmitt, 2015). First, the article invites the reader to discover various approaches for more than a century. Then, it presents a new methodological framework designed to capture visit experience combining RFID technology and interviews. The last part of the article proposes to explore the first results through a theoretical device based on language sciences and particularly on the analysis of interactions in context. 

Abstract

La visite de musées est un phénomène appréhendé depuis l’avènement des premières formes muséales au XVIIe siècle dont héritent nos musées contemporains (Schaer, 1993). L’émergence d’une réflexion autour de la mise en vue d’objets s’inscrit dans un contexte historique marqué par les grandes découvertes, les valeurs de l’humanisme et, plus tard, la philosophie des Lumières. Bien que la composition des publics cibles ait muté au fur et à mesure des siècles (Rasse, 2001), les préoccupations des concepteurs d’exposition ont depuis toujours composé avec trois éléments centraux : objets, publics et espaces. Le XXe siècle en particulier voit s’ancrer la place centrale donnée au visiteur puis, au XXIe siècle, à son expérience. Ce paradigme pose des difficultés méthodologiques liées à la saisie du vécu expérientiel, en particulier en ce qui concerne l’accès aux données produites en situation naturelle (Schmitt, 2015), que la recherche s’est attelée à relever depuis plus d’un siècle. Dans un premier temps, l’article invite le lecteur à découvrir les diverses approches de l’expérience de visite puis de présenter un cadre méthodologique nouveau pour sa saisie, combinant technologie RFID et entretiens qualitatifs. Une dernière partie propose d’explorer les premiers résultats à partir d’un appareil théorique qui s’adosse aux sciences du langage et en particulier à l’analyse des interactions en contexte.