fr LA DANSE CLASSIQUE INDIENNE, ENTRE EXPÉRIENCE ESTHÉTIQUE ET ENJEU IDENTITAIRE : DE L’HUMAIN AU SACRÉ
  • Marinescu,  Angelica
    Université de Bucarest, CEREFREA-Villa Noël
Abstract

Dance is among the activities involved in the aesthetic activity (Mauss, 1947, 1970: 88), in the processus of artialization (a processus of stylization of the world) (Lipovetsky et Serroy, 2013: 15), in its anthropological and trans-historical dimensions. Between a memory of the past, sacred or (dis)regarded as sacred, reconstruction and de(construction), the Indian classical dance stands at the crossroad of multiple identities: ethnical, statal, national, international (Banerji, 2012, Behera, 2017, Catalano, 2014, Chakravorty, 2000, Dennen, 2010). In its reconstruction/reinvention process, during the 1950-60’s, based on what Smt. Kumkum Mohanty, Padma Shree (one of the major artists participating in this reconstruction) defines as “frozen past” (the sculpures on the temples in the eastern region of India called Orissa) and “alive memory” (the dance of the Maharis and the Gotipuas) (voir Mondal, 2011, Paikray, 2011, Sarkar, 2017), between tangible an intangible heritage, till the contemporary experiments (neo-classical dance/ballet), Odissi dance plays its identity in a dymanics always new, between tradition and innovation. It is the same for she/he who learns the Indian classical dance, finding herself/himself at an intersection of multiple identities, beyond which we can find in the practice a type of identity defined as devotional identity, a form of mediation of the sacred, in the experience of bhakti-rasa (Devaranjan, 2010, Cooper, 2013, Zubko, 2014).

Abstract

La danse se retrouve parmi les activités qui participent à l’activité esthétique (Mauss, 1947, 1970: 88) ou à l’artialisation (processus de stylisation du monde) (Lipovetsky et Serroy, 2013: 15), dans ses dimensions anthropologiques et transhistoriques. Entre mémoire du passé, sacrée ou (de)sacralisée, reconstruction et dé(con)struction, la danse classique indienne se situe au carrefour de multiples identités : ethnique, étatique, nationale, internationale (Banerji, 2012, Behera, 2017, Catalano, 2014, Chakravorty, 2000, Dennen, 2010). Dans sa reconstruction/réinvention dans les années 1950-1960, se basant sur ce que Smt. Kumkum Mohanty, Padma Shree (une des figures majeures de cette reconstruction) définit comme « passé glacé » (les sculptures sur les temples de la région d’Odisha) et « mémoire vivante » (la danse des Maharis et des Gotipuas) (voir Mondal, 2011, Paikray, 2011, Sarkar, 2017), entre patrimoine matériel et immatériel, jusqu’aux expérimentations contemporaines (danse/ballet « néo-classique »), la danse Odissi joue son identité dans une dynamique toujours renouvelée entre tradition et innovation. Et ainsi celui qui apprend la danse classique indienne se retrouve à l’intersection de multiples identités, au-delà desquelles nous retrouvons dans la pratique un type d’identité qui se définit comme une identité dévotionnelle, forme de médiation du sacré, à travers l’expérience du bhakti-rasa (Devaranjan, 2010, Cooper, 2013, Zubko, 2014).