La plupart des moments-clés de notre civilisation ont été de grands moments de traduction et la translatio ne signifie pas seulement le contact entre deux mondes et deux cultures, mais également la rencontre de deux visions de l’Univers. Les premières traductions du latin en français ont été réalisées au Moyen Âge, afin de permettre aux laïcs d’accéder au vaste patrimoine hérité des Anciens, comme une double entreprise de transfert, linguistique et culturel. Notre article se propose d’analyser un roman idyllique, Floire et Blancheflor, et son adaptation en moyen anglais, non seulement pour identifier les éléments communs, de même que les différences qui séparent la traduction de l’œuvre-source, mais surtout pour déceler les traits d’une écriture médiévale.