Abstract

Cet article analyse la crise du langage dans le récit carcéral. On a opté à cet égard pour Le Fou d’espoir d’Abdellatif Laâbi ; écrivain et ex-détenu politique marocain. Dans la même veine, en faisant usage d’une approche exclusivement stylistique, l’on tentera de mettre l’accent sur l’ensemble des codes stylistiques qui organisent, voire, qui amorcent deux isotopies majeures : « l’indicible » et « la femme ». Partant, l’on procédera par une analyse des figures de style microstructurales et macrostructurales, les types de phrases et la répartition des masses syntaxiques. Le tout sera approché en fonction du désarroi, qui taraude le prisonnier pendant ses monologues intérieurs, à propos de son statut de témoin et témoiniaire et la prise de conscience des limites d’une langue devenue inutilisable.