fr DE LA DÉSINTÉGRATION DES PERSONNAGES À LA CRISE DU LANGAGE DANS LA ROUTE DES FLANDRES DE CLAUDE SIMON
  • Camara,  Moussa
    Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal
Abstract

La relative stabilité caractéristique des romans classiques favorise l’identification des personnages qui ont une filiation et une psychologie bien nettes, ce qui se traduit par un langage cohérent. À l’opposé, les œuvres néo-romanesques inhérentes à la guerre, parce que les romanciers de cette époque l’ont vécue, traduisent cette douloureuse expérience. La Route des Flandres de Claude Simon (1960) est le terreau des personnages dégradés, dépersonnalisés, désintégrés et désagrégés par la terreur qu’ils ont vécue. À ce titre, le romancier reflète cette déshumanisation par des procédés variés. Aussi, le mal est tel qu’il affecte le langage néo-romanesque tombé en crise au point d’être incohérent, du fait de sa déstructuration, en partie liée aux sauts de la mémoire, aux rêves et aux hallucinations qui écartent les protagonistes du roman de leur entourage immédiat.