fr LES IMAGES PRODUITES PAR LES ARCHITECTES LORS DE LA CONCEPTION : QUELLE PLACE LAISSÉE À L’IMAGINAIRE ?
  • Drozd,  Céline
Abstract
Pendant la phase de conception, l’architecte est amené à produire des images pour donner forme à son projet et le communiquer. Nous verrons quelle place est laissée à l’imaginaire au travers des représentations produites par deux architectes internationaux en fonction des outils utilisés et quelles en sont les conséquences sur la manière dont elles sont reçues et interprétées. La mise en parallèle de deux pratiques est intéressante car un sens différent est donné aux images : tandis que Peter Zumthor utilise le fusain pour susciter « le désir de la présence réelle » en laissant le spectateur « pénétrer avec [son] imagination » (Zumthor, 2008 : 18), Jean Nouvel, grâce à l’utilisation des outils numériques, se donne pour objectif « l’hyperréalisme total » (Siret, Balÿ, Monin, 2004 : 129) c’est-à-dire de produire des représentations de l’édifice projeté tel que « l’œil le voit » (A+U, 2006 :138). L’image constituant un des éléments incontournables lors d’un concours, les enjeux qu’elle porte sont grands. Effectivement, si elle présente une vision du futur bâtiment tel que son concepteur l’imagine, elle est aussi perçue comme un engagement pour l’édifice à construire. Mais alors, que voit-on dans l’image architecturale : représentation symbolique ou élément contractuel ?
Abstract
During the design process, architects produce images to shape buildings projects and communicate. We question the space of the imagination in representations produced by two international architects depending on the tools used. We will see what are the consequences to interpret them. The comparison of two practices is interesting because different meanings are given to images. While Peter Zumthor uses charcoal to create "the desire of the real presence" leaving the viewer "infiltrate [his] imagination" (Zumthor 2008: 18), Jean Nouvel uses digital tools whose the objective is the "total hyperrealism" (Siret, Baly, Monin, 2004: 129) that means produce representations of the planned building as "the eyes can see" (A + U, 2006: 138). The images’ issues are very important for architects because they are unavoidable element to win the competition. Indeed, if the image is a vision of the future building as the designer imagined, it is also perceived as a commitment for the building to be constructed. But what do we see in the architectural image: symbolic representation or contractual element?