Abstract
L’article aborde des exemples de l’état de transformation symbolique, de représentation et de désacralisation en référant à certains artistes de l’art performance contemporain, notamment : Rocio Boliver, alias la Congelada de Uva (Mexique), et Ana Mendieta (Mexique). Nous nous intéresserons, plus particulièrement, à l’utilisation de la mort réelle et au simulacre de rituel funéraire chez ces performeures féministes de deux époques différentes (années 1970-1980 pour Mendieta et années 2000 pour Boliver). Nous proposons l’étude de la performativité dans l’art action féministe et ses tentatives de contournement du corps-image imposé par la société. Nous nous intéressons donc aux réalisations artistiques performatives et transgressives qui visent une désacralisation du corps et contribuent à détruire les représentations conformes de la corporéité. La performativité s’opère en repoussant l’image du corps « pur » et les stéréotypes associés au genre féminin. L’utilisation du corps à travers ces performances est ici vue comme un matériau symbolique transformable, ou objet malléable, instaure une prise de contrôle de la performeure sur sa propre condition et contribue au processus de « décolonisation » de soi.
Abstract
This article tries to analyze some examples of the state of symbolic process, representation and desacralization by referring to contemporary feminist performance artists from Latin America: la Congelada de Uva (Mexico) and Ana Mendieta (Cuba). We are interested, in particular, by the use of the death and by the simulation of funeral rituals by those performers of two different decades (1970 for Mendieta and 2000 for Boliver). We attempt to analyse de performatives characteristics among feminist art and its transgressing attempts of the body, but also the rejection of the social-imposed image of female body. The role of the body in this kind of performance work is to use it as a symbolic material, a shapable object, a way to empower its own condition as a woman.