Abstract
Cette étude sur les figures de la séduction dans le discours poétique moderne s’articule sur trois figures communes de la séduction, présentes dans la création du poète roumain Nichita Stănescu.
Premièrement, on propose une approche de la poésie « engagée » de la période Ceausescu et de l’authenticité du discours de la séduction. On va remarquer la séduction qu’exercent les tromperies, les mensonges, les flatteries, par le biais de la parole « enveloppée », « dissimulée » du discours mystificateur, politique. Ensuite, c’est le discours propagandiste des disciples et des missionnaires faisant l’apologie du maître qui attire notre attention. Enfin, la séduction est amour, la femme aimée est le double et la moitié de son adorateur.
Comme conclusion, on peut affirmer qu’en général, le discours du séducteur a pour but la soumission totale de son interlocuteur, qu’il transforme en son disciple et son successeur. Le discours devient alors un monologue devant un miroir, c’est une spectacularisation et une spécularité, le séducteur séduit. On s’interroge alors sur cette réciprocité entre l’émetteur et le destinataire, le séducteur et sa victime, le maître et son élève, l’écrivain et son lecteur.