fr TRACES AUTOFICTIONNELLES DANS L’ŒUVRE DE JONAS HASSEN KHEMIRI
  • Karlsson,  Britt Marie
Abstract
Jonas Hassen Khemiri est un écrivain suédois dont l’œuvre devient actuellement de plus en plus connue et appréciée dans le monde. C’est avant tout dans son avant-dernier roman, Montecore, un tigre unique (2008, 2006 pour l’édition originale suédoise), que l’auteur s’investit dans un jeu de masques par le biais d’une correspondance email fictive entre son propre alter ego (portant le même nom que l’auteur) et un homme qui prétend être un ancien ami de son père, mais dont on se demande à la fin s’il n’est pas censé représenter le père lui-même. Il s’agit dans le texte de retracer la vie du père, les deux instances narratives se disputant le droit d’interprétation de cette existence. En découvrant et en reconstruisant la vie du père, le Khemiri-personnage en arrive à remettre en question son image du père aussi bien que celle qu’il s’est créée de lui-même et de son enfance. Est-il possible d’établir la vérité de la vie d’une personne, ou bien faut-il se contenter d’essayer de recoudre les parcelles de « vérités » teintées par l’expérience vécue par chaque individu ?
Abstract
Jonas Hassen Khemiri is a Swedish author whose work is currently receiving more and more attention and appreciation. In his second novel, Montecore. The Silence of the Tiger (2011, the Swedish original was published in 2006), the author engages in a play of masks by means of a fictitious e-mail correspondence between an alter ego (sharing his name with the author) and someone pretending to be a close friend of his father’s, in the end seeming to represent the father himself. The text retraces the father’s life, the two correspondents both claiming the right of interpretation of this existence. While discovering and reconstructing his father’s life, the character Khemiri ends up questioning his image of the father and also that of himself and his own childhood. Is it possible to establish any kind of truth with regard to describing a person’s life, or do we have to content ourselves with an attempt to put together fragments of “truth”, tinged by personal experience?