Abstract
Dans le Jeu de la Feuillée, Adam de la Halle surprend par son choix de juxtaposer des éléments qui semblent avoir peu de traits en commun. La société arrageoise y est mêlée au monde des fées et à la mesnie Hellequin. On y retrouve également un dervé, dont le rôle est, sans doute, d’accentuer encore le mystère du sens de ce Jeu atypique. Notre contribution se propose de montrer qu’au-delà de toute logique dramatique, dans le Jeu de la Feuillée, le sens se crée grâce à la succession même de ces éléments incohérents. En effet, tout porte à croire que l’(en)jeu de ce jeu mystérieux est de dénoncer l’omniprésence de l’illusion et de postuler l’omnipotence du rire.