Abstract
Les paroles censées produire du plaisir à l’autre, en dépit du rôle plutôt décoratif et gratuit qu’on leur assigne d’habitude, sont intégrées dans des actes de discours ayant des visées argumentatives. D’une part, ces énoncés sont voués à assurer un certain liant social et à faciliter les contacts interpersonnels. D’autre part, dans le processus énonciatif, cette première fonction s’accompagne d’une autre : la parole qui fait plaisir participe d’une stratégie argumentative qui vise à donner plus d’efficacité à l’échange, à imposer un certain type d’image de soi et à construire, en même temps, une image de l’auditoire.