Abstract
Bien qu’il adopte largement les vues stoïciennes relatives à l’antagonisme foncier entre passions et raison, Cicéron reconnaît volontiers, les hommes étant ce qu’ils sont plutôt que ce qu’ils devraient être, le caractère improductif (voire contre-productif) d’une rhétorique qui refuserait d’en appeler au sentiment. C’est donc parce que nous ne vivons pas dans la cité idéale de Platon que nous devons composer avec les passions, de sorte que les « partisans du mensonge » ne puissent pas prévaloir au détriment des gens de bien dans la République.