ro METAMORFOZĂ ŞI MISTIFICAREA REALITĂŢII ÎN SPAŢIUL LITERAR, LOC DE CREAŢIE ÎN ITALIA SECOLULUI XX
fr MÉTAMORPHOSE ET MYSTIFICATION DE LA RÉALITÉ DANS L’ESPACE LITTÉRAIRE, LIEU DE CRÉATION, DANS L’ITALIE DU XXe SIÈCLE
  • Triki,  Sandra Sabrina
    UNIVERSITÉ BADJI-MOKHTAR, ANNABA
Abstract
În nenumǎrate opere ficţionale întâlnim minciuna, înşelǎtoria şi manipularea. Poveştile sunt un exemplu elocvent în acest sens. Literatura italianǎ, de la Boccaccio la Pirandello, ne oferǎ o panoramǎ vastǎ de situaţii şi personaje mistificatoare şi mistificate. Vom aborda în lucrarea noastrǎ diverse aspecte ale mistificǎrii în spaţiul literar. A mistifica înseamnǎ a înşela pe cineva pentru a profita de buna sa credinţǎ, însǎ, dacǎ ne referim la sensul etimologic al verbului, a mistifica pe cineva înseamnǎ a-l iniţia în mister. Arta este adesea consideratǎ o iluzie. În paralel cu neorealismul, a cǎrui obsesie este pictura exactǎ şi obiectivǎ a realitǎţii, a apǎrut în aceeaşi perioadǎ, în Italia, o literaturǎ care-şi conduce cititorii pe drumuri ocolite. Dacǎ arta este reproducerea sau producerea frumosului în opere ale unei fiinţe conştiente, aceastǎ reproducere nu este o oglindǎ ce reflectǎ realitatea, ci una care o transformǎ în funcţie de imaginaţia şi poetica autorului.
Abstract
Selon Rousseau, mentir sans profit ni préjudice de soi ni d’autrui n’est pas mentir; ce n’est pas mensonge, c’est fiction. Abondantes sont les œuvres de fiction dans lesquelles on rencontre le mensonge, la ruse et la manipulation. Les contes en sont un exemple éloquent. La littérature italienne de Boccace à Pirandello nous offre un panorama très vaste de situations et de personnages mystificateurs et mystifiés.  De même, le discours fasciste de la propagande véhicula une réalité mystifiée qui malgré la censure, fut démentie par la littérature antifasciste. Nous aimerions aborder dans cet exposé un aspect particulier de ce que l’on nomme la mystification.  Si mystifier signifie tromper quelqu’un pour profiter de sa bonne foi et de sa crédulité, il faut ajouter que si l’on se réfère au sens étymologique du verbe, mystifier quelqu’un, c’est l’initier au mystère. De plus, l’art est souvent considéré comme une illusion. Ainsi selon Claude Roy, le romancier a beaucoup de droits, dont celui de mentir pour mieux dire la vérité. Oscar Wilde, lui, estime que le but de l’art n’est pas de reproduire notre monde en répliques conformes, mais plutôt de l’enchanter par de beaux mensonges riches de nouvelles significations. Italo Calvino considère également que la réalité ne peut être abordée que de façon détournée, en entraînant son lecteur à travers le jeu et l’énigme de la création et faisant de la composante fiabesque et magique une donnée essentielle de son œuvre narrative. Citons encore l’œuvre d’Elsa Morante qui, par certains aspects, constitue dans cette optique un terrain d’enquête privilégié. Ainsi, à côté du néoréalisme dont l’obsession est la peinture exacte et objective de la réalité, s’est construite dans les mêmes années en Italie une littérature qui entraîne ses lecteurs sur des sentiers détournés. Si l’art est la reproduction ou la production du beau par les œuvres d’un être conscient, il est intéressant de constater que cette reproduction n’est pas un miroir qui réfléchit la réalité, mais la transforme selon l’imagination et la poétique de l’auteur. Nous tenterons donc d’aborder divers aspects de la mystification dans l’espace littéraire.