ro « EU ESTE O ALTA » : FEMEIA FATALĂ ÎŞI CAUTĂ DESTINUL ÎN ARTA CONTEMPORANĂ
fr « JE EST UNE AUTRE » : LA FEMME FATALE CHERCHE SON DESTIN DANS L’ART CONTEMPORAIN
  • Watteau,  Dianne
    MCF ARTS PLASTIQUES - MONTPELLIER 3
Abstract
O femeie elegantă, dintr-un film american cu negri din marele filon hollywoodian. Poartă un taior negru, pantofi cu toc cui negri. Un coc în spirală adună păru-i negru sau blond....Femeia fatală ocupă un loc special în arta contemporană datorită mediei videografice şi performative. Performanţa este un gen artistic care din anii 60 ia corpul drept suport al experienţelor. Revoluţia esenţială a acestui gen est de a nu mai face deosebirea dintre reprezentaţie şi prezenţă. Aceste performanţe sunt produse în direct în faţa publicului, urmele sunt păstrate cu ajutorul videografiei şi al filmului atunci când artiştii o doresc. Suntem surprinşi de prezenţa repetitivă a femeii fatale în anumite opere contemporane. De la cinematografie, femeia fatală păstrează „triumful spectral şi fantasmatic al definiţiei clasice” a genului, această „aură spectrală” ameninţătoare care persistă începând cu fantasma masculină.
Abstract
Une femme élégante, sortie d’un film noir américain de la grande veine hollywoodienne. Elle porte un tailleur noir, des chaussures à talon aiguille noires. Un chignon spiralé enferme sa chevelure brune ou blonde…. La femme fatale prend une place particulière dans l’art contemporain grâce aux médias vidéographiques et performatifs. La performance est un genre artistique depuis les années 60 qui prend le corps comme support d’expériences. La révolution essentielle de ce genre est de ne plus distinguer représentation et présence. Ces performances sont produites en direct devant le public, les traces sont conservées grâce à la vidéo et au film quand les artistes le souhaitent. Nous sommes surpris par la présence répétitive de la femme fatale dans certaines œuvres contemporaines. Du cinéma, la femme fatale conserve « le triomphe spectral et fantasmatique de la définition classique » du genre, cette « aura spectrale » menaçante persistant à partir du fantasme masculin. Nous pouvons retrouver dans l’utilisation de la femme fatale dans l’art contemporain certaines caractéristiques de la sape de l’incarnation de cette domination masculine que l’on repère dans les films néo-noirs contemporains, mais également des déplacements vers d’autres paradoxes plus subtils, semble-t-il, autour d’un corps que l’on pourrait qualifier de « corps-pellicule » dans certaines œuvres: la femme fatale se présente comme neutralisée dans le double strip-tease de la performance de Ninar Esber, vidée par sa mémoire dans l’œuvre de la vidéaste Salla Tykkä, ou « recyclée » par Brice Dellsperger grâce aux travestissements de Jean-Luc Verna… Si ces artistes que nous observerons, accomplissent l’image fantasmatique pour la subvertir, la transgresser, le sujet devient autant « flottant », dérangé par des bizarreries qui permettent à d’autres lignes souterraines d’émerger: sous la surface insondable de la figure fictionnelle de la femme fatale se réalise l’examen politique, esthétique et psychologique d’une époque. « Je est une autre ».